DESCRIPTION.
Entre gare, centre administratif et zones résidentielles, le site visé à Libramont incarne un entre-deux stratégique aujourd’hui peu lisible.

Studio BEGA y propose un nouveau quartier durable : un cadre de vie ancré, évolutif, où cohabitent densité mesurée, nature active et usages ouverts.
ANALYSE.
Libramont présente un tissu urbain fragmenté, caractérisé par une juxtaposition de pôles d’activités, de logements et de grandes emprises techniques ou agricoles.
Le site étudié se situe précisément à la jonction entre plusieurs entités majeures : la gare SNCB, l’administration communale, et des quartiers résidentiels au maillage plus aéré.
Ce périmètre central reste aujourd’hui peu structuré.
Malgré sa position charnière, il souffre d’un manque de lisibilité, de cohérence d’ensemble, et d’une absence d’interface claire entre les mobilités, les bâtiments publics et les espaces ouverts.
Les flux se croisent, mais ne se rencontrent pas.
Les usages se frôlent, sans s’articuler.
Le foncier est là — disponible, visible — mais sans vision fédératrice.
PROPOSITION.
Studio BEGA développe ici un projet prospectif : une vision de quartier durable à haute valeur d’usage, fondée sur une urbanisation ciblée, un maillage doux, et une mise en récit du paysage comme structure du quotidien.

1. Urbanisation localisée
La densité bâtie est concentrée là où elle fait sens — autour des pôles existants — tout en libérant des espaces ouverts ailleurs.
Cette stratégie permet de préserver le sol, d’éviter l’étalement, et d’introduire une respiration urbaine rare dans un tissu souvent surdéveloppé.

2. Trame lisible et continuités piétonnes
Une armature claire de circulations douces traverse le quartier, reliant les différents pôles tout en structurant les séquences d’usage.
Les espaces interstitiels ne sont pas des vides, mais des lieux à part entière — propices à la rencontre, au passage, à l’appropriation libre.

3. Nature active, nature passive
Le cœur du projet est paysager : un maraîchage urbain structurant, productif et fédérateur, inscrit le vivant comme élément central.
Autour, coexistent des zones actives (circulations, productions, échanges) et des zones passives (végétalisées, non programmées, accueillantes).

4. Un cadre pour habiter autrement
Le quartier proposé n’est ni un plan de lotissement, ni un masterplan figé.
C’est un cadre évolutif, en phase avec les attentes contemporaines : sobriété foncière, mobilité douce, qualité de vie, lien social.
Il laisse place à l’imprévu, à l’évolution, à la nature dans ce qu’elle a de vivant et d’inattendu.